Interview de Théo ANANISSOH

Publié le par litso-510511.over-blog.com

Théo ANANISSOH s'est rendu dans notre lycée le 08 novembre,

 

Il est d'origine Togolaise. Mais il vit actuellement en Allemagne (Depuis 16 ans)

Il a fait des études de lettres à Paris, pour devenir professeur puis enseigner le français en Allemagne.

Son 1er roman est apparu en 2005 après trois ans de recherche pour se faire éditer.

Il est actuellement en France, en permanence dans une résidence où il écrit.

A l'age de 11 ans, l'idée d'écrivain lui vient peu à peu grâce à "l'amour" de la lecture. Son inspiration lui vient de tout., de nulle part, il ne faut pas l'attendre, il faut effacer, recommencer, c'est un enchainnement d'idées, il se sert de ses expériences personnelles, la vie quotidienne.

Il écrit depuis une vingtaine d'années.

Montage d'une histoire : Il part d'un personnage, lui fait vivre la chose, il faut être attentif aux êtres, aimer les gens.

Théo ANANISSOH commence par l'histoire et les personnages, puis poffine la langue, la qualité et la précision.

"Un livre, c'est le moyen de se voir vivre, de refléter la vie des gens"

On peut remarquer que dans ses oeuvres il tue souvent ses personnages comme dans son 2nd roman Un reptil par habitants qui est un polar, un policier. Il ne situe pas dans un genre, il aime beaucoup décrire, regarde dans des magasines pour s'inspirer, il parle de la vie en générale. Ses livres lui donnent l'occasion de voyager. Ses histoires partent d'une expérience personnelle puis il complète avec son imagination. Il n'a pas de statut en Afrique, ses romans sont pessimistes, juste.

 

 

 

 

 

Interview internet :

Je suis né en 1962 en Centrafique, de parents Togolais tous les deux.

J'ai vécu jusqu'à l'âge de 12 ans en Centrafique, avant de "revenir" au Togo (uniquement parce que Bokassa faisait fuir tout le monde). Je suis donc Togolais.

J'ai quitté le Togo en 1986 pour suivre des études de lettres à Paris.

Maitrise de Lettres Modernes à Paris III - Sorbonne Nouvelle, puis doctorat en Littérature Générale et Comparée dans la même université en 1996.

J'ai enseigné le français dans des collèges de l'académie de Versailles entre 1991 et 1994.

Entre 1996 et 2001, j'ai été engagé par l'université de Cologne ( Allemangne) pour y enseigner la littérature africaine et francophone.

Je suis ensuite résté dans ce pays où j'enseigne le français à des adultes à Düsseldorf.

Je suis membres de différentes associations d'études francophones et participe régulièrement à des colloques universitaires sur la littérature africaine.

Ayant toujours aimé lire l'écrivain britannique V. S. Naipaul, j'ai publié dans la revue "Esprit" (février 1993) un compte rendu de son dernier grand récit de voyage : "L'inde. Un million de révoltes" (pages 203-204).

Outre des textes de recherche, j'ai publié des nouvelles.

Dans la revue Notre Librairie (n°150, "40 ans de littératures du Sud").

Une de mes nouvelles a été sélectionnée par l'éditeur anglais Picador pour figurer dans son anthologie littéraire africaine : "Picador book of africain sories", ed. bey Stephen Gray, Picador, London,2000.

 

Informations et photo tirées de www.africultures.com

 

 

Résumé de quelques une de ses oeuvres :

 

"Que faire alors ?
– Raisonner dans les termes qu'impose la situation : faire semblant, et
l'enterrer.
Pardon ?
– Quelqu'un fait semblant de mourir; vous faites semblant de l'enterrer.
Narcisse tourna la tête vers le corps de Katouka. Le sous-préfet écrasa
un sourire.
– Aucune crainte, il est bien mort. Je voulais dire que nous devons
jouer le même jeu que son meurtrier : faire disparaître le corps et la
voiture avant demain matin. ""
Narcisse n'aurait pas dû accourir chez Édith, après l'appel au
secours de celle-ci. Il n'aurait pas vu alors sur le carreau le corps de
Katouka, et compris qu'il avait partagé la maîtresse d'un homme qui
était comme le vice-président du pays. Et, bien sûr, il ne se serait pas
trouvé ainsi pris dans l'engrenage d'une disparition forcément suspecte
et même menaçante…
Un lieu où il est bien difficile de distinguer le crime de son contraire.
La violence comme moyen politique ou moral. Une écriture concise et
calme.
Un admirable suspense serti d'érotisme.

 

 

                                                                       

 

 

"C'étaient des femmes d'environ trente ans, se ressemblant par la couleur des cheveux - blonds,

 épais et longs pour l'une, coupés court pour l'autre - et les traits. Celle qui avait les cheveux courts

 regarda vers moi. Elle n'hésita qu'un bref instant.
"Sind wir Landsleute ?", "Sommes-nous compatriotes ?" me demanda-t-elle avec amusement."

Lisahohé, toute petite ville loin de la capitale d'un pays africain, au cœur d'une savane dont les fosses aux lions et les plaines aux éléphants captivent deux touristes allemandes. Un ancien ministre tout-puissant, Félix Bagamo, a été tué. Un coupable a été trouvé et arrêté ; un peu vite, sans doute. M. A. qui revient à Lisahohé après quinze années d'absence voudrait reparcourir les chemins du passé, mais le voici pris dans la logique d'une enquête involontaire. L'assassinat est-il crapuleux ? Des amis d'enfance sont-ils devenus les politiques criminels d'aujourd'hui ? Mais peut-il vraiment s'agir d'un crime politique ? Et puis, ici, qu'est-ce qu'un crime ? Le narrateur lui-même est-il innocent ?

Une enquête en taille-douce. Une écriture diamantine. Voilà qui n'eût laissé indifférent ni Gide ni Simenon.

 

  

                                                                       

 

 

 

 

Cinq écrivains, français, tunisiens ou d'ailleurs, réunis autour d'un mot :

adolescence. Partis à la découverte des jeunes, ils abordent des sujets fondamentaux encore tabous au Maghreb : la virginité, l'homosexualité, le port du voile, la religion, les codes sociaux, la perspective de l'immigration.

Chacun livre sa propre lecture du pays et, du récit de voyage au roman, voire au conte, nousmène aux frontières intimes de ce "passage" qu'est l'adolescence.

 

 

 

 

Sarah, Charlotte & Camille C.

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